«Dieu me permit de voir la lumière de l’intuition et du lever de l’Étoile du Haut Savoir, et me dit:

Dans l’évidence et dans l’intuition je me cache à ceux, qui se contentent des voiles … – Si ceux-là savaient que le symbole et le mystère des choses sont dans la même clarté, alors ils suivraient LA VOIE

(Ibn Arābi) *

«Je ne me soucie ni du style, ni des règles des prépositions et des terminaisons, car c’est indigne d’un Chrétien de subordonner les paroles de la Langue Sacrée aux règles de la grammaire.»

(Pape Gregorius I) **

*   Ibn Arābi, Las Contemplaciones de los Misterios; ed. Suad Hakim & Pablo Beneito. – Murcia, 2003; – ISBN 84-7564-2659; – Quatrième Vision. Le signe calligraphique cidesssus (source: loc. cit.) est le «LA»: C’est le Père, correspondant à Kéthèr (le ‹Non-Chose› des Qabbalistes).

** Grégoire I, ‹le Grand›, Pape de 590 à 604, dans une lettre servant de préface à ses Moralia. C’est à lui qu’on doit l’hermétisme contenu dans le Missale Romanum, et le Chant Grégorien.

TABLE DE MATIÈRE

PLANCHE I: Le Dieu Père IAH / ; IA(O) – révéré par la Déesse Mère, ISIS avec son Voile. Shakespeare, Songe d’une Nuit d’Été, Acte III, Scène I.

PLANCHE II: Crucifié à la Croix occitane avec Soleil et Lune, sous le signe du Bélier. Chapiteau au cloître de la cathédrale de Tarragona, Espagne.

PLANCHE III: Jakin et Boas; Licorne et Agneau; la Perle Précieuse et La Pierre; la flamme de l’Esprit et le vêtement de la Madeleine … – SOPHIA.

PL. IV: Dieu-Père au trône (Kéthèr).

PL. V: Le Christos (LOGOS) comme Démiurge.

PL. VI: Sophia et l’Alchimiste dans: M. Palingenius, Zodiacus Vitæ.

PL. VII: Divin monde des manifestations, dans: Chr. Heinrich Keil, Handbüchlein.

PL. VIII: Christ, croix de St-André, trèfle hexagramme, croix occitane en fleurs de lys. (Bâle, Klingental-Museum).

PL. IX: Adam et Ève à l’Arbre, et le Serpent parlant, au milieu de la triple Tétrade. (Paris, Ste-Chapelle).

PL. X: Rose méridionale au Sceau de Salomon (en bois de chêne), et ’Christus Triumphans’. (Cathédrale de Bâle).

PL. XI: L’évangéliste Luc comme Lucifer. (Cathédrale épiscopale, Chur/Coire (Suisse).

PL. XII: Les démons de l’Âge Dernier poursuivent surtout le Clergé… (H. Schedel, Weltchronik (chronique du Monde de l’an 1493). – détail.)

PL. XIII: Statue de la DIANA D’EPHÉSUS, tant maudite par Paul du NT. C’est la ISHTAR-ASHERA de l’AT: ‹Mère Nature› ou Mère de toute Chose, le DAO des Taoistes – nourrice aux 100 seins; la Grande Déesse Mère ou Mère de Dieux, toujours enceinte, toujours vierge. –
MALKUT de la Qabbalah; – le PLÉROMA des Gnostiques, – la MÉRELLE des vieux Alchimistes; – ISIS de l’Ancienne Égypte; – la DANA des Celtes; APHRODITE chez les Hellènes; – à Rome d’abord VÉNUS, puis MARIA Vierge.

PL. XIV: MARIA et ELISABETH, les embryons visibles dans leurs girons; et la Colombe – VÉNUS-COLUMBA – planant au-dessus d’elles. (Gravure d’après une peinture de l’‹École de Cologne›, vers 1400).

PL. XV: Le folklore des corporations estudiantines, émergeant au 19-esiècle, se servait d’un mélange bariolé d’éléments symboliques: De l’Héraldique, les écussons. – De l’Hermétisme les couleurs principales: blanc et rouge avec noir (sable), bleu (indigo) ou vert; feuilles de laurier, et phylactères. – De la Cryptographie, les ‘Cercles’ et cryptonymes (‘Vulgo’). – De l’usage des Celtes et Gaulois, les rites du convivium, la prédilection pour les feuilles de chêne et les glands. – De la Chevalerie, les armes: Sabre, Épée, rapière (brette). – De l’époque des Pharaons, des éléments de l’argot estudiantin. – Y contribuèrent les mœurs des lansquenets, de la Bourgeoisie (robe de chambre, pipe longue et bonnet grec) et du Moyen-Âge (‹Chevauchée du Renard›) etc.; – mais tout cela sans conscience de la signification intérieure de ces symboles.

PL. XVI: Le Serpent d’Airain à la croix de Tau chez Abraham Eléazar.

PL. XVII: Symboles du laboratoire alchimique et spagyrique (18-e siècle.)

PL. XVIII: L’Adepte de la Pierre Philosophale comme cornemusier (l’Alchimie est également nommée ‹Art de Musique›): Les trois couleurs capitales de l’Œuvre: noir, blanc, rouge (avec le jaune au milieu); – l’alambic comme cornemuse; – les trois Œuvres (trois couronnes, voire 1+2+1 pipes sonores); – l’épée du Feu alchimique; – La Rose-Croix Templière sur le bonnet; – le flacon d’argent à l’Eau Ignée (Æsch-Maiym); – d’innombrables Soleils d’or de la Multiplicatio en guise de franges; – la jambe raccourcie de Saturne; – le drapeau à la devise de la fermeté à côté de l’Homme des Bois (c.à.d. de l’Alchimiste). En arrière-plan: Le ‹Palais fermé du Roy› du Philalèthe, les ‹jardins maritimes› du Garlandinus; – l’Aube se Levant et les Nues de Rosée de Altus. La tenue écossaise souligne l’importance de l’absence de lumière pour le Grand Œuvre (grec. σκοτία – skotía, l’obscurité); – et les lèvres serrées rappellent l’obligation au silence de l’Adepte.

PL. XIX: La Dichotomie de l’Univers. – Source: Geheime Figuren der Rosenkreuzer (Figures secrètes des Rose-Croix ). – Altona, 1785.

PL. XX: L’Homme-Lumière est un avec le Macrocosme; – l’homme microcosmique n’est que sa propre ombre et son propre adversaire; – un «Ange déchu».

PL. XXI-A: Le Labyrinthe de la cathédrale de Saint-Quentin, détruit par la 2-e guerre mondiale, avait la forme d’un pentacle.

PL.XXI-B: Le Labyrinthe à Amiens: Un Octogone avec une Rosace au milieu.

PL. XXII:Marque d’imprimeur avec anagramme et cryptogramme (Cologne, 1530.

PL. XXIII: La ‹Griffe des Drudes›: Pentagramme druidique renversé de la Déesse Mère, banni comme ‹symbole du Diable› par l’Église tardive. – (Porte d’église {!} à Lausen, Suisse).

PL. XXIV-A: Cathédrale de Chartres: Le Heptagramme ‹caché› dans le plan horizontal.

PL. XXIV-B: Ennéagramme: «Thèse, antithèse, synthèse, à la base de 3 et 7». (Source de l’illustration: A. Roob, Alchemie und Mystik – das hermetische Museum. Éditions Taschen, Munich, 2006)

PL. XXV: Les cinq corps platoniques sont d’une grande importance dans la Symbolique ésotérique, et de la micro-cristallographie jusqu’à l’astronomie de l’Univers.

PL. XXVI: Planche originale dans R. Fludd, Philosophia Mosaica. – Gouda, 1638.

J. H. Cohausen, Lumen novum phosphoro accensum. – Amsterdam, 1717.

PL. XXVII-A:Macrocosmique circuit de Lumière. – PL. XXVII-B: Son pendant alchimique.

PL. XXVIII: Annonciation de ‹No[v]-ël› aux ‹bergers› (voir texte). (Église de Zillis, Suisse, 12-e siècle)

PL. XXIX: L’ Oiseau Griffon est toujours un symbole de fertilité et de vie; – ici lors d’une fête folklorique d’origine celtique à Bâle (Suisse), ou dansent le Gryphon, l’Homme des Bois et le Lion : acteurs principaux également du Grand Œuvre alchimique (ciselure en bois par l’éminent artiste Burkhard Mangold, vers 1930).

PL. XXX: Cette ‹Vierge à l’Enfant› est en réalité un Chevalier au haubert et aux guêtres: Assise sur ses genoux on voit Sophia, au ‹Geste de Jean›, et avec le Livre Fermé de la Science Ésotérique sous le bras1 (Drôme Provençale).

PL. XXXI: La Licorne – Unicornu démontre ici: Savoir royal, Connaissance de la ‹Langue des Oiseaux›, et orientation pure (‹volonté nouvelle› de l’Initié).

PL. XXXII: Les nombres du nouveau millénaire soulignent la nouvelle ère du Verseau, qui épanche en profusion sur le monde entier: inspiration, orientation et activité nouvelles; – nutrition de l’âme, et encouragement pour tous les ‹hommes de bonne volonté›.

AVERTISSEMENT AU LECTEUR

«Trois choses dont la sauvegarde incombe au Barde: Le Langage – les Symboles – la Tradition.»

(Les Triades Druidiques)

Pour nous, hommes modernes, l’origine du Symbolisme se trouve, indubitablement, dans un passé si lointain qu’il est permis de dire: De nos jours, aucun humain ne vit, qui n’ait pendant l’une de ses préexistences – et il y a peut-être des millénaires depuis – été en contact avec cette même Symbolique ou son origine. Cela signifie que, en principe, chaque humain vivant de nos jours porte dans sa pré-mémoire – on pourrait dire aussi: dans la mémoire de son sang – le trésor immense que représente la Symbolique du Monde; – en vertu de quoi il le transmet à ses descendants, ne serait-ce qu’à son insu.

Et pourquoi si peu nombreux sont ceux qui sont conscients du Symbolisme? Qu’est-ce qui fait que même des personnes très ‹instruites›, de grande ouverture d’esprit et expérience ne sachent plus que faire des symboles classiques; – qu’ils ne les acceptent et appliquent qu’en rapport direct avec leur vie quotidienne – spirituelle, matérielle ou artistique? Et pourquoi même les meilleurs d’entre eux considèrent-ils l’antique langage des symboles comme démodé, utile uniquement pour des systèmes de penser vieillots, et sans aucune actualité pour nous, les Modernes? – Oui, il y a même, dans ces cercles, des gens qui sont fiers d’avoir dépassé de loin le Symbolisme de l’Antiquité brumeuse et du Moyen-Âge fleurissant, grâce à une «évolution spirituelle moderne, et définitivement supérieure»! Voilà un fait bien triste et même très inquiétant; et nous espérons que nos lecteurs s’en rendront compte par la suite.

Si ‹l’embrouillement des langues à Babylone› ait jamais eu lieu au sens donné par la Bible, nous n’en jugeons pas: Chacun a le droit d’avoir son opinion là-dessus aussi. Mais qu’il ait existé (ou, vu que le temps n’est qu’une illusion du monde matériel, qu’il existe) une langue commune à tous les humains, c’est une certitude. Selon la Science Spirituelle, tous les humains sont Un; – donc à cette unité doit être propre également une langue unique – la Langue de l’Unité universelle. Si l’origine de l’expression langage est l’organe de l’articulation verbale, actuellement on parle de même d’un langage d’images, de corps, de gestes. Ainsi, le langage symbolique est un moyen de communication unissant toutes les cultures, idiomes et époques. Que cela soit vrai de nos jours, non pas encore, mais de plus en plus, trois exemples nous le prouvent:

1° Tous les groupes occultistes utilisent les symboles les plus anciens. Qu’ils s’orientent de bonne foi (bona fide) vers l’Unique Bien, ou que – agnostiques, désespérés ou par sombre ignorance – ils «se vouent à la Magie Noire»: Tous se servent de symboles et de rites d’époques immémoriales, quoique, parfois, selon une interprétation changée.

2° Dans les rues, gares, aéroports etc., ce sont des symboles qui déterminent le comportement de chaque passant de la même façon. Tous ces systèmes de réglage fonctionnent à la base d’unités fixes d’information. Dans les deux cas, il ne s’agit que de symboles (signes ou chiffres), auxquels sont accommodés ou affaités, soit des appareils, soit des humains. Et ce sont, graphiquement, les signes primitifs du Triangle, du Carré et du Cercle (ou cycle) qui, ici comme là, servent de base. (Notre livre garde, en principe, tous les noms et symboles en majuscules et non-francisés : Le H aspiré évoque l’Esprit).

3° En 1972 furent lancées les fusées spatiales Pioneer 10 et 11, équipées chacune d’une plaque en aluminium doré, sur laquelle furent gravés quelques symboles idoines à l’entendement intercosmique – c’est-à-dire: des unités d’information propres à la mathématique, à la physique et à l’astronomie, ainsi qu’un couple humain. Il est assez typique pour la schizophrénie (voire l’hypocrisie) de notre époque, que justement le pays qui est l’origine du sexisme, de la pornographie et de toutes les perversions sexuelles commercialisées, ait retenti de protestations contre cette représentation naïve de ces deux humains nus. Comportement d’autant plus pervers aux yeux d’un étudiant des sciences ésotériques, pour lequel l’Homme, même de nos jours, et malgré son état dégénéré, reste une image à la ressemblance de Dieu – et pour qui, par analogie, un couple humain est équivalent à un compendium de la Nature ‹dialectique›, c.à.d. partagée en d’innombrables paires d’opposés. Nature connue à satiété de nous tous (et sans doute également de tout autre être intelligent dans l’Univers).

Or, les symboles évoqués ci-dessus et conçus pour le temps moderne, ont une fonction purement matérielle. Les classiques symboles de l’Antiquité par contre ne se relatent pas uniquement aux aspects matériels de la vie de tous les jours (mais pour lesquels ils ‹fonctionnent› tout aussi bien): Ils s’appliquent à tous les aspects spirituels et scientifiques, physiques et métaphysiques, matériels et immatériels de tout l’Univers. Rien n’existe qui ne puisse être exprimé au moyen de ces archaïques unités d’information – les symboles antiques! –

Et vice-versa: Aucune application moderne des anciens symboles, où ceux-ci n’auraient pas, selon la Loi universelle, leur effet intemporel, aujourd’hui comme jadis. – Et nous le soulignons en même temps: Que ces symboles soient perçus et vécus consciemment, ou qu’ils soient animés en inconscience, et même ‹par hasard› ou contre volonté, cela ne fait aucune différence!

De l’autre côté, il y a le fait qu’un humain en qui se réveille la pré-mémoire des symboles universels, et qui donc perçoit consciemment les vibrations du savoir intemporel du Symbolisme, empreintes dans la Nature entière – aux règnes minéral, végétal, animal, humain et des Esprits; – qu’un tel humain donc est capable de ressentir et de reconnaître les véritables interconnexions de toutes choses dans l’Univers. Or, il ne peut partager et communiquer ces expériences qu’avec des gens qui, à leur tour, sont familiers du langage symbolique. Car chaque humain ne tire pas la même information d’une même image; chaque observateur ne tire pas les mêmes conclusions à partir des mêmes éléments.

Exprimé de façon positive: Qui a su – ou à qui a été donné de – se connecter intimement aux sphères métaphysiques les plus sublimes – qui connaît la langue des symboles et, par une approche supra-sensuelle (‹spirituelle›), sait accéder aux informations y relatives, non seulement peut partager et échanger ces expériences: Chaque humain – selon les dons qu’a reçu sa personnalité – peut interpréter différemment les mêmes ‹blocs d’information›. Ces fragments d’expériences individuelles que personne ne peut exprimer vraiment par un langage parlé conventionnel, peuvent alors être combinés et réunis dans une unité nouvelle, une vue d’ensemble, collective et consciente qui, inévitablement, et selon une loi naturelle, poussera avant l’évolution spirituelle de chaque humain – et par là de l’Univers entier – jusqu’à un état de conscience sur-humain, c’est à dire: ‹humainement divin›!

Ou, exprimé encore d’une autre façon: Qui ne soigne pas le langage symbolique universel – ce langage unique des ‹temps du Commencement› – se coupera lui-même de sa connexion avec le savoir primitif de l’Univers, et donc des derniers restes de l’omniscience de l’Homme Originel et Divin (‹Proto-Adam›): Ainsi elle ou il laissera mourir entièrement les racines déjà trop étiolées de son Arbre de Vie individuel, par simple légèreté.

En résumé: Le savoir et l’expérience universels ne sont exprimés en aucune langue moderne conventionnelle (donc, fixée par une convention moderne). Ce ne sont que les archaïques symboles universels qui en sont capables – quoique, par occasion, enrichis d’une interprétation additionnelle et moderne. Tous les deux – l’emploi classique comme l’enrichissement par l’interprétation moderne – sont faciles à comprendre pour tous ceux qui ressentent en euxmêmes et presque de manière physique (car l’intellect ne saurait y parvenir), la présence de l’antique langage des symboles. Pour tous ceux par contre qui ne participent pas, à présent, à cette présence éternelle du ‹Verbe du Passé›, nous souhaitons renouveler, par le présent livre, la profonde compréhension de ces choses. —

Nombreux, et même innombrables, sont les livres publiés sur les symboles et le Symbolisme à ce jour. Ils diffèrent par la culture et la société desquelles ils émanent: leur mythologie, leur systématique, leur forme et leur présentation. Le présent petit livre ne prétend pas compléter ces publications préalables, et encore moins les corriger: L’auteur est trop conscient des lacunes et de la relativité de ses affirmations aussi bien fondées soient-elles. Surtout que la Symbolique figurative a été limitée à un choix bien déterminé.2

Ce qui justifie la publication du présent livre, c’est plutôt son contact étroit avec le langage des peuples, avec leur vie quotidienne – matérielle et spirituelle – et son effort de souligner et de rappeler à l’âme du lecteur – à travers la signification abstraite des symboles – leurs vifs effets magiques pour l’existence humaine quotidienne – et ceci surtout en vue de l’évolution spirituelle de l’humanité entière vers son Unique But, qui est rendu accessible par cette Voie d’Initiation qui, par les Écritures sacrées de tant d’époques, est nommée: Le Chemin, le Pèlerinage, et aussi le Voyage, et dont les stations les plus importantes sont connues sous la dénomination du Baptême par l’Eau, par l’Esprit et par le Feu. Cette Voie est d’autant plus pressante de nos jours qu’elle n’est plus le privilège de Prophètes, de Mages et de Prêtres, mais qu’elle est dès lors ouverte à tout un chacun – «à tous les hommes de bonne volonté».3 – Il n’y a qu’une seule condition incontournable: Celle du courage à l’autonomie et à l’auto-responsabilité!

Car, pour obtenir la véritable connaissance – la Gnose – il faut savoir à présent: Ce qui jadis était caché dans les brumes du mysticisme, est mis aujourd’hui en pleine lumière. Ce qui jadis fut acquis inconsciemment, par la transe ou le sommeil au Temple, à présent se présente comme la science de Dieu, de l’Univers et de l’Homme. Or, ce qui reste inchangé depuis toujours et pour toujours, c’est la précision des Mystères, de leur langage, de leur Symbolique. L’homme mondain a l’habitude d’appeler mystérieux ce qui lui paraît flou. – Le contraire est vrai: L’initiation aux Mystères demande la précision la plus poussée du raisonnement, du langage et des actions, mais elle octroie, en récompense, une nouvelle conscience.

Autre chose encore n’a nullement changé au cours des millénaires: L’impossibilité d’exprimer en paroles le savoir le plus intime, les expériences les plus hautes et les plus basses qu’un être humain puisse vivre: Voilà pourquoi on a toujours parlé de doctrines secrètes – d’Occultisme. – Voilà pourquoi les vieux symboles – les vieux sigles, images et associations – n’ont rien perdu, en notre temps, de leur force expressive et de leur actualité. – Voilà encore pourquoi le lecteur des pages qui suivent trouvera bien des allusions aux contes, à l’Alchimie, à la Mythologie, et à l’Héraldique (mais très peu aux Runes), sans pourtant recevoir la systématique les concernant.

Tout cela pour fournir la base à l’abolition de l’ignorance par rapport aux antiques Traditions des Mystères et leur Symbolisme. Le lecteur tirera grand profit en allant vers les nombreuses œuvres (en toutes langues) publiées à ce sujet, et d’y découvrir les larges correspondances et coïncidences qu’ici nous ne pûmes qu’indiquer modestement, et sommairement.

semble être, là, complètement déplacée.